6e EAAE/AEEA workshop en théorie de l'architecture L'Architecture, la raison et "les passions" La qualité d'empathie en recherche, enseignement, et conception 6e EAAE/AEEA workshop en théorie de l'architecture, Date: 2012/11/23 - 2012/11/23, Location: Paris

Publication date: 2012-11-23
Publisher: EAAE

Author:

Belderbos, Marc

Keywords:

Belderbos, EAAE, Architecture, Raison, Passion, Emotion, E-motion

Abstract:

Soutenir ce qu’il en est de l’empathie, de l’émotion, de la raison et de la passion de et pour l’architecture requiert de ne pas considérer l’architecture dans son évidence sous-entendue commune. C’est ce dont il s’agit en architecture que nous voulons donc d’abord développer pour en laisser découler sans peine ce qu’on pourra nommer ‘raison’ et ‘passion’. Mais, en tout premier lieu, on notera que ‘raison’ et ‘passion’ semblent être de l‘’humain’. L’architecture n’a ni raison ni passion et encore moins d’empathie. Le mouvement de pensée de cette contribution présentera donc d’abord une acception de l’humain –peut-être de raison et de passions- dans une figure qui permette de concevoir son jeu avec l’architecture. De cette acception de ‘l’humain’ découlera un manque, et souvent une nécessité, d’architecture. Ce manque sera le lieu de la passion et de l’affirmation interrogative d’une raison. L’humain se distinguera de l’animal 4 par une prise opérante de distance au réel et dans le monde, d’où l’humain échoit dans une tenue qu’il interroge. Toute voie de pensée commence là, dans cette prise opérante de distance au réel et dans le monde. L’occidenté a accepté comme évidence la mise à distance pour mieux penser. L’orient a accepté come évidence la rupture de distance pour mieux penser et ‘faire part’. .... Quelque soit la voie de pensée, dans cette distance circule le sens, sans signification encore. Dans cette distance, circule l’humain. L’humain qui se meut ou s’é-meut, sans toujours se trouver lorsqu’il se dé-sidère dans cette distance, est donc é-motion. Pour la ‘circulation du sens, sans signification’, se présentera alors mieux la notion de ‘distance de stances à stances’. 2/43 Les stances étant bien connues comme ce qui, sans signification, porte néanmoins la poésie, comme événements inauguraux, pour en faire son lieu. La distance comprise alors come dis-stances en circulation traçable du sens pourra se penser comme ‘raison’. L’affirmation interrogative inaugurale de la tenue de cette distance -ou dis-stances-, circulation du sens sans signification, par dis-position de matières pour le bien-être de l’humain, sera nommée ‘architecture’, prononciation opérante de sa dis-stances au réel et dans le monde. L’architecture équivaudrait donc à une théorie de la dis-stances L’architecture se distingue ainsi des autres artefacts qui sont l’étude des innombrables figures ou marques de cette tenue de l’humain ou de ce que lui donne la distance au réel et dans le monde. De cette architecture, il y a alors la conception ou la jouissance qui sont toujours passion par dé-sidération dans cette circulation du sens, sans signification encore, qu’est la dis-stances. Qu’il s’agisse alors de conception ou de jouissance de l’architecture, cela se fera par incorporation plutôt que par empathie. L’empathie étant plutôt du côté du senti-ment, alors que l’architecture est du côté du sensti ou du sens sans signification. L’architecture est plutôt de l’ordre de cette spécifique circulation du sens sans signification et sans figure qu’est la dis-stances établie en tant que telle. Voyons donc ce trajet vers cette notion de dis-stances. Nous commencerons par l’établissement de quelques acceptions (Partie I) pour poursuivre par les propositions de pensée (Partie II) qui permettront de soumettre et de soutenir des provocations de pensées (Partie III) de la passion, de l’émotion et de la raison.